Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/170

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— Ce n’est pas à nous de répéter pareilles choses, affirma-t-il avec colère.

— Ah ! Ah ! Ah ! s’écria Flipotte.

Elle approcha son visage de celui de Jasmin et lui chanta d’un air provoquant ce couplet de Moncrif, mis en musique par Courtenvaux et pris à une parade jouée à la Cour devant le Roi :

Nous autres, jeunesses,
Nous écoutons vos raisons,
Mais dans la belle saison,
Nous nous en battons
Les fesses, les fesses !

Elle frappa deux fois sur ses cuisses et ses yeux noirs eurent une lueur insolente.

Jasmin se tint silencieux. Il regarda les premiers champs dans la plaine de Grenelle.

Alors on parla du voyage. Mme de Pompadour avait acheté de grands terrains au bord de la Seine, avant Sèvres, pour y bâtir.

— Ce n’était point assez de la campagne de Montretout, dit aigrement Flipotte. Ça lui convenait mieux, ce nom-là !

— Tais-toi donc ! dit Jasmin.

Agathon se pencha vers lui :

— Vous semblez aimer beaucoup notre maîtresse.

— Elle est si bonne, balbutia Buguet.

On s’arrêta à mi-côte, entre Sèvres et des bois qui