Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/224

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— Oh ! c’est pour aller dans un café de nouvellistes où la soutane n’est pas de mise.

Piedfin regardait le mouchard avec admiration. Les laquais emmenèrent Tiennette. Le racoleur glissa à l’oreille de Bachelier :

— Quand on aura assez d’elle à Versailles, songe à moi.

Il fit tinter son gousset.

— Je paie cher la bonne marchandise.

Il s’inclina :

— Et nous sommes tous les deux fournisseurs du roi !

Les adieux de Tiennette à Martine furent larmoyants.

— Est-ce loin, Versailles ? demandait la jeune fille.

— En carrosse, à peine trois heures, dit Bachelier.

— Défie-toi des galants, insinua Martine.

On se sépara. Mamert Cornet profita d’un instant où Martine était seule pour lui demander un rendez-vous.

— Je suis honnête, dit-elle. Et je vous prie de ne point insister. Si je répétais la chose à Jasmin, il vous casserait les reins.

La vie habituelle reprit pour Jasmin et Martine parmi les dames coquettes, dont les corsages serrés