Page:Demolder - Le Jardinier de la Pompadour, 1904.djvu/276

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qui lui ont manqué ! Pour ma part je l’ai mise en garde contre tous les dangers qui guettent une honnête fille à son arrivée dans le grand monde. Et moi qui un jour l’ai caressée d’un revers de main parce qu’elle venait écouter ce que nous nous disions entre femmes, Rose Sansonnet et moi ! Ah ! faut qu’elle en ait entendu bien d’autres, à Bellevue, pour en arriver là. C’était donc un repaire de paillards et de catins, votre château ?

— Pourtant, dit Rose Sansonnet, elle a eu la bonne fortune la plus relevée, puisqu’elle a couché avec le Roi !

— Peuh ! c’était pas la peine qu’elle aille au catéchisme pour devenir pareille à la marquise de Pompadour !

Jasmin était atterré :

— Que de calomnies ! s’écria-t-il.

Martine, qui en savait plus que son mari, fit un geste vague.

Alors les commères la traitèrent d’entremetteuse.

— On t’a payé cher l’honneur de Tiennette ? Martine se sauva. Des enfants lui lançaient des pierres.

À la suite de ces nouvelles, Éloi Règneauciel et plusieurs de ses amis attaquèrent Jasmin un soir, au bord de la Seine. Il allait sans doute être jeté dans le fleuve quand de violents coups de bâton plurent sur la tête des agresseurs. C’était Vincent Ligouy.