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II


Quelques semaines plus tard Jasmin prenant son calendrier vit que l’automne commençait.

Le ciel était triste. Chaque coup de vent apportait des nuages. Ils formaient de grands camps farouches. La Seine agitée avait des teintes d’acier.

Jasmin examina les nues, tandis qu’autour de lui la rafale faisait choir les ciroles des grands poiriers.

La mère Buguet parut :

— Eh bien, fils, tu regardes le pied du temps ? Il ne dit rien qui vaille.

Elle continua :

— Je viens de préparer le fruitier. Si tu m’en crois, nous cueillerons tout aujourd’hui. Le soleil ne chauffera plus guère. Au surplus les reinettes ont bonne mine et les calvilles jaunissent.

Jasmin murmura :

— Vous avez raison, ma mère.

La Buguet reprit :