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128 MANTITHÉE

(31). L’opposition (ἀντιλαγχάνειν) était admise contre les jugements par défaut, et à plus forte raison contre les sentences de l’arbitre public (μὴ οὖσαν ἀντιλαγχάνειν). Le délai était de deux mois dans le premier cas et de dix jours dans le second. L’opposant devait faire valoir les motifs qui justifiaient son absence.

(32). Le raisonnement de Mantithée est celui-ci : « Si tu n’es pas Bœotos, tu n’avais pas besoin de former opposition à la sentence rendue par défaut contre Stratus. Cette sentence ne pouvait être exécutée contre toi. Elle était res inter altos acta. »

(33). Ἀποκήρθξις ici tout simplement la proclamation par la voix du héraut. Les lexicographes donnent encore à ce mot un autre sens, celui de la répudiation du fils par le père. Mais voyez à ce sujet les judicieuses observations de `Van den Es, p. 125-135.

(34). Ainsi, à Athènes comme chez nous, le juge devait juger, même dans le silence de la loi, en se fondant sur la coutume et l’équité.