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VIII

MANTITHÉE CONTRE BOETHOS



ARGUMENT

Après avoir perdu son procès sur la question de nom, Mantithée se vit obligé de renoncer à la sentence arbitrale qu’il avait obtenue contre Bœotos sur l’action dotale. Il fut obligé de recommencer la procédure en désignant cette fois son adversaire sous le nom de Mantithée. Ce dernier pourrait encore, comme au début du procès, répondre par une action contraire, car s’il a été débouté de son action par la sentence arbitrale, il est toujours recevable à saisir le tribunal ; mais il se borne à reproduire comme moyen de défense la prétention qu’il avait d’abord fait valoir par action principale, et à soutenir que sa mère Plangon avait apporté cent mines de dot. Mantithée répond que cela n’est pas possible, car Pamphilos, père de Plangon, est mort insolvable, d’autre part la mère de Mantithée était bien l’épouse légitime de Mantias. Elle lui avait donc apporté une dot, et précisément la même dot qu’elle avait déjà apportée à son premier mari Cléomédon. En même temps qu’il défend à l’action de dot, Bœotos a intenté une action contre Mantithée pour le forcer à rendre compte de certaines sommes qu’il aurait reçues pour le compte de la succession. Quoique le tribunal ne fût pas saisi de cette question, Mantithée ne laisse pas que d’en parler, et de montrer qu’il n’a rien reçu, afin de ne pas permettre à son adversaire de jeter aucune défaveur sur sa cause.