pas moins de passer l’acte en son nom, à raison de cette querelle, et me pria d’agir de manière à sauvegarder ses intérêts. Je reçus donc de Parménon les sept mines dont il s’agit ; je me fis subroger (03) par Apatourios dans la créance des trois mines que Parménon avait déjà versées et je me fis consentir une vente du navire et des esclaves, à pacte de rachat, jusqu’au remboursement des dix mines qu’il avait reçues par mes mains, et des trente mines pour lesquelles je l’avais cautionné envers le banquier (04). En preuve de ce que j’avance, écoutez les témoignages.
TÉMOIGNAGES.
Par ce moyen Apatourios put satisfaire ses créanciers. Mais peu de temps après Héraclide fit banqueroute (05), et se tint d’abord caché. Aussitôt Apatourios entreprend d’expédier les esclaves (06) hors d’Athènes et de faire sortir le navire du port (07). Ce fut là le commencement de notre querelle. Parménon s’étant aperçu de ce qui se passait retient les esclaves, et s’oppose à la sortie du navire, puis il m’envoie chercher et me raconte l’affaire. A ce récit je compris bien que l’auteur d’une pareille tentative était un homme sans foi, et j’avisai au moyen de me dégager du cautionnement fourni par moi à la banque, sans cependant faire perdre à cet étranger les sommes qu’il avait prêtées par mon intermédiaire à Apatourios. Je constituai donc des gardiens au navire, je racontai l’affaire aux cautions de la banque (08), et je leur transmis le gage, en leur disant qu’il était dû sur le navire dix mines à l’étranger (09). Je pris ensuite l’engagement de leur remettre au besoin les esclaves, afin que si les fonds venaient à manquer, le prix des esclaves servit à compléter la somme (10). C’est ainsi qu’ayant trouvé Apatourios