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tements de l’Ouest saura lui rendre ses rayons salutaires ; c’est son espérance et le moyen de lui faire oublier ses maux ».

Brune céda à ces vœux et, le 16 ventôse, écrivit au citoyen Parcheminier.

« Brune, Conseiller d’Etat, Général en chef, voulant donner à la commune de Rennes un témoignage de satisfaction pour la conduite distinguée qu’elle a tenue pendant la durée des troubles de l’Ouest, et en considération des grands souvenirs de patriotisme que les fastes de la révolution ont conservés pour sa gloire, déclare que la commune de Rennes n’est pas hors de la Constitution, elle restera provisoirement en état de siège. »

L’Administration municipale fit aussitôt publier cette lettre qui fut accueillie par le peuple aux cris de : vive la République, et entonna en l’honneur du Général un véritable hymne de joie et de reconnaissance :

« Le deuil de Rennes est passé, vous avez arraché le crêpe funèbre qui obscurcissait sa gloire… Le nom de Brune à jamais célèbre dans nos annales marquera l’époque de notre bonheur… Les beaux jours de 1789 reparaissent, Rennes ne vivra et n’agira que pour la République et pour le Gouvernement qui s’occupe d’as-