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surer la gloire et la félicité du peuple français »[1].

Malgré les troubles du temps, la Municipalité n’avait point perdu de vue les intérêts de la ville et la réorganisation de ses services intérieurs. Elle put, après l’arrivée de Brune, s’y adonner avec plus de zèle et plus d’ardeur encore, multipliant ses séances, mettant à l’ordre du jour et traitant ces questions importantes qui, après un siècle, ne cessent point de préoccuper les mandataires de la cité.

Au premier rang, se place pour toute administration, vraiment démocratique, la grosse question de l’Assistance publique et, comme corollaire, la question des octrois qui, sans peser trop lourdement sur les masses, doivent procurer les ressources destinées au soulagement de la misère.

Le Commissaire du Gouvernement prenant la parole dans la séance du 22 frimaire an VIII, à l’occasion de l’application de la loi de bienfaisance du 13 vendémiaire, s’exprimait ainsi :

« Quel vaste champ de culture s’offre à vos regards ! Que de bien à faire, de maux à empêcher, d’abus à détruire. La mendicité et le libertinage ont fait les plus grands progrès dans cette commune. Les mendiants et les filles publiques y sont dans une proportion effrayante

  1. Registre des délibérations, 16 ventôse.