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Nous avons aujourd’hui la prétention de croire et d’écrire que les anciennes Administrations se souciaient peu des questions d’assainissement et de salubrité, dont nous nous regardons comme les inventeurs. Il est vrai que la science, par ses récentes découvertes, a facilité l’observation des principes de l’hygiène ; néanmoins, dès l’année 1800, la Municipalité Rennaise prenait, d’après les règles connues, toutes les mesures propres à améliorer la santé publique. Elle fait creuser des canaux pour ne pas laisser les immondices à la surface du sol, elle surveille les puits sources fréquentes de contamination, elle fait circuler l’air dans les quartiers malsains en élargissant les rues et les faubourgs, elle perce ou projette de percer des voies nouvelles, notamment à nos côtés la rue Saint-François qui, d’après ses plans, doit rejoindre la rue Saint-Melaine, et la rue, actuellement rue Victor-Hugo qui, à travers le terrain des Cordeliers, doit relier la place du Palais à la place Saint-Georges, et devant nous, elle continue la rue Egalité, qui, en traversant la Baudrairie, doit aboutir à la Nonnerie[1] et à la Halle-aux-Blés.

Elle prescrit le balayage et nettoyage des rues et des cours ; s’inquiète des prisons disséminées sur divers points de la commune : Maison d’arrêt, Maison de détention,

  1. Certains écrivent l’Anonnerie.