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ses richesses, contemplant avec orgueil ses navires sillonnant les mers, étendant son négoce sur tous les points du globe, voyant le succès répondre à sa féconde activité, la première de la région par la population et l’opulence, cherchait encore à établir sa primauté sur les autres villes de la province, en s’efforçant d’attirer à elle les grands établissements militaires, les chaires de l’enseignement supérieur et le Tribunal d’appel qu’attendaient pourtant les vieux murs de ce palais abandonné.

La lutte se renouvelait, comme au temps où il s’agissait de fixer la résidence du Parlement.

La Municipalité poussa un cri d’alarme et le 7 nivôse an VIII, s’adressa aux Consuls :

« Il est de notre devoir de vous rappeler notre cité comme propre à être le chef-lieu des principaux établissements, et à vous représenter que l’en priver serait la détruire.

» Rennes a été la capitale des ci-devant ducs de Bretagne qui y tenaient leur cour, et, après la réunion de cette grande province à la France, a conservé le titre et les avantages de capitale. Le Parlement et la Cour des aides y furent fixés, les États s’y tenaient, elle était le siège des Commissions intermédiaires de l’Intendance, du Commandant, etc. Rennes avait aussi un grand présidial, un collège célèbre, des écoles de droit

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