Page:Denier - Rennes en 1800.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 34 —

et de chirurgie. Nous en avons fait le sacrifice à la liberté, mais nous réclamons ce qu’elle peut nous accorder et ce que demandent nos édifices publics et particuliers.

» Rennes a un Palais de Justice qui lui coûte plus de deux millions et a toujours été reconnu pour être un des plus beaux de France. La maison commune et le ci-devant Présidial forment un fort beau monument presque neuf, dont la deuxième partie est occupée par le Tribunal correctionnel et les Juges de Paix.

» Les soussignés prient donc les citoyens Consuls de conserver à Rennes son ancien état de chef-lieu pour tous les établissements qui pourront avoir lieu tant dans l’ordre administratif que dans l’ordre judiciaire »[1].

L’appel fut entendu ; cette fois encore Rennes triompha de Nantes, sa puissante rivale, et le 9 prairial an VIII (29 mai 1800), vos prédécesseurs rentraient dans ce Palais, décoré du nom pompeux de « Temple de la Loi », où ils étaient installés par le citoyen Borie, préfet d’Ille-et-Vilaine, après avoir promis fidélité à la Constitution.

Mais hélas ! la justice retrouva son antique demeure souillée et déshonorée ! l’architecte patenté de la Commune, le citoyen Philippe Binet, chargé d’établir le devis des travaux nécessaires à la restauration et au nettoyage du

  1. Registre des délibérations, à la date.