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tecte des mondes que découlent l’harmonie universelle, la communauté, la fraternité. Pour être frères, en effet, il faut avoir un père commun, et ce père ne peut être que Dieu.

Dieu, dira-t-on, a été présenté sous des aspects si étranges, parfois si odieux par les hommes de secte, que l’esprit moderne s’est détourné de lui. Mais qu’importent les divagations des sectaires ! Prétendre que Dieu peut être amoindri par les propos des hommes équivaut à dire que le mont Blanc et l’Himalaya peuvent être souillés par le souffle d’un moucheron. La vérité plane radieuse, éblouissante, bien au-dessus des obscurités théologiques.

Pour l’entrevoir, cette vérité, la pensée doit se dégager des préceptes étroits, des pratiques vulgaires ; rejeter les formes grossières dont les religions ont enveloppé le suprême idéal. Elle doit étudier Dieu dans la majesté de ses œuvres.

À l’heure où tout repose dans nos cités, quand la nuit est transparente et que le