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silence se fait sur la terre assoupie ; alors, ô homme ! mon frère, élève tes regards et contemple l’infini des cieux.

Observe la marche rythmée des astres, évoluant dans les profondeurs. Ces feux innombrables sont des mondes auprès desquels la Terre n’est qu’un atome, des soleils prodigieux qu’entourent des cortèges de sphères et dont la course rapide se mesure à chaque minute par millions de lieues. Des distances effrayantes nous en séparent. C’est pourquoi ils nous paraissent comme de simples points lumineux. Mais dirige vers eux cet œil colossal de la science, le télescope. Yu distingueras leurs surfaces semblables à des océans de flamme. Tu chercheras en vain à les compter ; ils se multiplient jusque dans les régions les plus reculées ; ils se confondent dans l’éloignement, comme une poussière lumineuse. Vois aussi sur les mondes voisins de la Terre se dessiner les vallées et les montagnes, se creuser les mers, se mouvoir les nuages. Reconnais que les manifestations de la vie se produisent