Page:Denne-Baron - Dithyrambe, 1823.djvu/6

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» Si le Ciel sous ces murs me ravit la lumière,
» Qu’il va m’être à la fois et glorieux et doux
» De tomber dans vos bras, de mourir près de vous ! »
Ces mots ont des Français multiplié les âmes ;
Tous, à travers le sang, les flots, le fer, les flammes,
Des Etna souterrains ont franchi le courroux.


Des Etna soutIci leurs mains sanglantes
Des Etna soutS’attachent aux remparts ;
Des Etna soutLà les portes tremblantes
Des Etna soutTombent de toutes parts ;
Des Etna soutLa hache impitoyable
Des Etna soutBrise les ponts croulans,
Des Etna soutLeur ruine effroyable
Des Etna soutCouvre les combattans :
Des Etna soutDes rocs, des casques vides,
Des Etna soutDes corps percés de coups
Des Etna soutComblent les flots avides,
Des Etna soutEnchaînent leur courroux ;
Des Etna soutMille coursiers hennissent,
Des Etna soutIls volent sur les monts ;
Des Etna soutLeurs pieds d’airain franchissent
Des Etna soutLes bois, les lacs profonds ;
Des Etna soutLe feu que Mars allume
Des Etna soutDans leurs naseaux ardens
Des Etna soutSe mêle à leur écume,
Des Etna soutLe frein crie en leurs dents ;
Des Etna soutLa bombe suit la bombe
Des Etna soutDans les airs embrasés ;
Des Etna soutL’ibère frappé tombe
Des Etna soutDe ses créneaux brisés ;
Des Etna soutTrocadero s’écroule
Des Etna soutDans ses marais sanglans,
Des Etna soutSon chef foudroyé roule
Des Etna soutSur ses soldats mourans ;