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NOTES

donnée à ces travaux, déterminèrent S. A. R. à faire ouvrir la tranchée devant eux.

Elle fut ouverte dans la nuit du 19 au 20, et dans celle du 24 au 25, on était parvenu à établir la deuxième parallèle à 40 mètres du canal. Les journées suivantes furent employées à la perfectionner et à terminer l’armement de nos batteries.

Pendant tout ce temps l’ennemi ne cessa de faire le feu le plus vif, sans parvenir à ralentir l’ardeur des travailleurs ni altérer leur gaîté.

Le 30, à la pointe du jour, nos batteries engagèrent une canonnade violente, dans le seul but de fatiguer l’ennemi. Les chefs des assiégés en prirent occasion pour publier le soir même, dans Cadix, que nous avions éprouvé un très-grand échec ; une illumination générale, des danses, des concerts, célébrèrent leur prétendu succès.

Cette canonnade n’était cependant que le prélude de l’attaque de vive force que Monseigneur avait arrêtée pour la nuit du 30 au 31 ; des ordres furent en conséquence transmis à M. le comte Bordesoulle, commandant en chef le corps de réserve, et S. A. R. arrêta pour cette attaque les dispositions suivantes.

Quatorze compagnies d’élite furent réunies : celles des bataillons de guerre des 3me, 6me et 7me régiments de la garde royale formèrent le premier échelon ; celles du 3me bataillon du 34me et du 3me bataillon du 36me composèrent le second. Cent sapeurs et une compagnie d’artilleurs suivaient immédiatement. Après ces échelons marchaient les trois bataillons de la garde et le 34me régiment de ligne. Le 3me bataillon du 36me se trouvait en réserve. Des offi-