Aller au contenu

Page:Denon - Point de lendemain.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sinuosités multipliées formaient de petites îles agrestes et pittoresques, qui variaient les tableaux et augmentaient le charme du lieu.

Ce fut sur la plus longue de ces terrasses que nous nous promenâmes d’abord : elle était couverte d’arbres épais. On s’était remis de l’espèce de persiflage qu’on venait d’essuyer, et tout en se promenant, on me fit quelques confidences. Les confidences s’attirent, j’en faisais à mon tour, et elles devenaient toujours plus intimes, plus intéressantes. Il y avait longtemps que nous marchions. Elle m’avait d’abord donné son bras, ensuite ce bras s’était entrelacé, je ne sais comment, tandis que le mien la soulevait et l’empêchait presque de poser à terre. L’attitude était agréable, mais fatigante à la longue, et