ménagé, nous entraîna. Portés par le même mouvement, nous tombâmes mollement renversés sur un monceau de coussins. L’obscurité régnait avec le silence dans ce sanctuaire. Nos soupirs nous tinrent lieu de langage. Plus tendres, plus multipliés, plus ardents, ils étaient les interprètes de nos sensations, ils en marquaient les degrés, et le dernier de tous, quelque temps suspendu, nous avertit que nous devions rendre grâce à l’Amour. Nous sortîmes de la grotte pour aller lui porter notre hommage. La scène avait changé. Au lieu du Temple et de la statue de l’Amour, c’était celle du Dieu des Jardins. (Le même ressort qui nous avait fait entrer dans la grotte avait produit ce changement, en retournant la figure de l’Amour, et en renversant l’autel.) Nous avions aussi quelques grâces à rendre
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