Page:Depasse - Léon Gambetta, 1883.djvu/37

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intérieure et extérieure du suffrage universel, c’est-à-dire du travail, des affaires, de la concorde entre tous les citoyens, et de la stabilité de l’Etat reposant sur le consentement de la majorité. »

À Bordeaux : « Quand on veut être une démocratie digne du gouvernement… il faut éviter deux écueils également funestes : l’engouement d’une part, d’autre part, la passion jalouse… Entre le soupçon et l’enthousiasme il y a une règle de conduite désirable pour la démocratie, et que je nomme d’un mot qui est le mot même de la politique : la prudence ».

Dernièrement enfin (11 mai 1882), au banquet offert à Grisel, M. Gambetta résumait sa pensée plus vigoureusement encore : « Messieurs, cette réunion d’aujourd’hui, je veux la célébrer à mon tour ; car si, dans la politique contemporaine, où je suis entré depuis vingt-cinq ans, une passion m’a animé, celle-là durable et invincible — ç’a été de poursuivre par les moyens légaux, par une politique méthodique et systématique, l’alliance indissoluble de ceux qui travaillent et de ceux qui possèdent, et que j’ai caractérisée par ces mots : l’alliance du prolétariat avec la bourgeoisie. »