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conjurer enfin une lutte détestable où dans des flots de sang périrait la République. »

Quelques jours après, les maires de Paris, réunis en permanence à la mairie de la rue de la Banque, sous la présidence de M. Desmarets, priaient M. Ranc de se rendre au comité central avec son ami Ulysse Parent, pour obtenir que la date des élections municipales fût d’un commun accord fixée définitivement au 30 mars. M. Ranc échoua dans cette négociation. Rentré chez lui à quatre heures du matin, il apprit le lendemain, comme tout le monde, par les affiches, que les élections étaient fixées au jour suivant, qui était le dimanche 26 mars. M. Ranc fut élu dans le IXe arrondissement par 8,950 voix, c’est-à-dire par l’unanimité des suffrages exprimés. Il avait été porté, sans s’être présenté, sur toutes les listes, y compris celles de MM. Alfred André, Desmarets et Ferry, qui obtinrent de 3 à 4,000 voix. Conservateurs, républicains, tous avaient voté pour lui.

La sortie du 2 avril ayant brisé tous les essais de conciliation, la politique à laquelle M. Ranc s’était dévoué, la dernière politique possible, sombrait. M. Ranc déclara à ses collègues qu’ils devaient le considérer comme