Page:Depasse - Spuller, 1883.djvu/16

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restaurer le régime du droit commun et de la liberté politique, sans lequel la vie nationale allait devenir impossible, quittes à voir plus tard si les résultats de leur double effort profiteraient à une monarchie constitutionnelle ou à une république parlementaire. M. Spuller collabora à un grand nombre de journaux et de recueils : au Nain Jaune, au Journal de Paris, où l’on voyait alors réunis des hommes qui ont pris depuis lors des chemins différents ; à l’Encyclopédie générale, qui contient entre autres articles de lui une très remarquable étude sur l’Allemagne, du Grand interrègne à la bataille de Sadowa; puis il devint l’un des principaux rédacteurs de la Revue politique, où se rencontraient MM. Challemel-Lacour, Gambetta, Allain-Targé, Jules Ferry, Henri Brisson, presque tous ceux qui depuis ont le plus contribué à la fondation et à l’affermissement de la troisième république. Il créa, avec le concours de son frère, plus tard préfet de la République, une feuille hebdomadaire, le Journal de Langres, qui s’adressait surtout aux habitants des campagnes. Aux élections de 1869, M. Spuller fut chargé de rédiger la fameuse pièce, appuyée des signatures de quinze cents