modèle à beaucoup de publications du même genre qui parurent dans la suite.
La République, au 4 septembre, fut chargée par l’acclamation populaire de sauver l’honneur de la France. La situation était trop désespérée pour que tout autre gouvernement eût le courage d’en assumer le fardeau. Il n’y a dans les grandes crises nationales que cette illustre parvenue, la République, semblable à un soldat de fortune, qui n’a rien à perdre et tout à gagner ; il n’y a qu’elle pour se précipiter à travers des difficultés surhumaines et retirer de dessous les ruines la patrie expirante, la remettre sur pied, lui restituer en main son drapeau reconquis. Les vieux régimes tiennent trop à l’ombre de vie qui leur reste encore : ils demeurent tranquilles à regarder faire la République. Ils ne vont pas se risquer dans ces formidables parties. La crise à peine résolue bien ou mal, ils s’en viennent réclamer la France pacifiée, qui leur appartient toujours par droit d’aînesse.
M. Spuller, dès le 4 septembre, se fit le collaborateur quotidien de M. Gambetta dans le Gouvernement de la défense nationale. Avec lui, il sortit de Paris en ballon, et les deux