Page:Depasse - Spuller, 1883.djvu/25

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ni non plus de traiter chaque sujet avec ce scepticisme léger et stérile qui remue tout et n’éclaire rien. Le journaliste que M. Spuller veut être et qu’il est se donne pour but d’agir sur l’éducation politique de son pays et de le mener au bien et au mieux. Il fait sa principale étude de démontrer chaque jour quelles sont les conditions de la force, de l’honneur et de la liberté de sa patrie. Il s’emploie, suivant ses propres expressions, « à empêcher que le vieux et noble patrimoine de la France ne s’amoindrisse, parce qu’il est la condition nécessaire de son influence et de son prestige au dehors, et que le rayonnement de la France, c’est la part contributive de notre nation dans l’œuvre de la civilisation humaine. »

Voilà les vérités que le journaliste de ce caractère répand chaque jour au courant de la plume. Voilà comme il entend son métier et sa fonction. Par cette conduite soutenue pendant plus de vingt années M. Spuller a honoré la presse française et il a contribué à maintenir le journalisme de son temps à la hauteur où l’avait placé ses devanciers.

Ses cinq années de rédacteur en chef à la République française ont été marquées par