Page:Depasse - Spuller, 1883.djvu/29

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On l’avait vu au premier rang des 363, après le 16 mai 1877, mener contre la réaction la campagne qui aboutit à la victoire définitive du parti républicain. C’est lui qui avait rédigé le manifeste des 363. Réélu le 14 octobre par 14,530 voix dans l’arrondissement qui l’avait déjà nommé, M. Spuller ne tarda pas à être appelé à la présidence du groupe de l’Union républicaine, puis à la vice-présidence de la Chambre. C’était la juste récompense, plus tardive que prématurée, de ses travaux et de ses services. Président de l’Union républicaine, à la veille des élections législatives du mois d’août 1881, il adressa à ses collègues un discours où il définissait en ces termes la politique de son groupe :

« Et vous direz à la France ce que vous lui avez toujours dit : la République est fondée, il faut l’affermir. On ne pourra l’affermir qu’en lui donnant pour base la démocratie la plus large, la plus libre, la plus éclairée. Le pays attend des réformes profondes, radicales ; le devoir du gouvernement de la République est de travailler à ces réformes sans arrière-pensée ni réticences, résolument, en allant de l’avant, car le mouvement c’est la vie, et l’ordre