Page:Depasse - Spuller, 1883.djvu/30

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véritable c’est le progrès et non l’immobilité. Si la Chambre de 1877 a eu pour mandat de fonder la République, la Chambre de 1881 aura pour mandat de donner au gouvernement de la République toute la force dont on aura besoin pour accomplir les réformes que le pays demande. »

On sait comment ce langage, qui était l’expression de la vérité même, fut confirmé par le pays aux élections générales d’août et de septembre ; comment l’Union républicaine a paru un moment le pivot d’une véritable majorité de gouvernement, de progrès et de réforme ; comment M. Gambetta fut poussé alors par d’unanimes acclamations à la présidence du conseil et à la direction du ministère des affaires étrangères, où M. Spuller le suivit avec le titre officiel, cette fois, de sous-secrétaire d’État ; comment tout d’un coup cet ordre de choses renversé laissa la place à l’impuissance et à l’anarchie.

M. Spuller revint à la République française, dont M. Gambetta reprenait la direction politique. Il n’avait jamais quitté ce journal qui est comme sa maison et sa famille, mais il avait cessé d’en être le rédacteur en chef depuis