Page:Depasse - Spuller, 1883.djvu/33

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« Dès cette époque, nous étions en parfaite communion d’idées et de principes. Rapprochés par l’âge, par les études communes, par les travaux quotidiens et le mutuel échange de nos opinions, nous nous sentions d’accord sur le point qui nous paraissait et nous paraît encore le point essentiel et capital de la politique républicaine : je veux parler de la nécessité impérieuse de rattacher à la République ces foules innombrables de Français…

« C’est en vue de cette grande et nécessaire transformation des masses profondes du suffrage universel qu’ont été entrepris tous ces voyages, qu’ont été prononcés tous ces discours d’un si grand effet sur l’opinion, et dont vous avez sans doute entendu parler. J’étais à ma place aux côtés de M. Gambetta dans toutes ces excursions si profitables, qui nous ont appris à connaître la France, sa pensée intime, son tempérament politique, ses besoins et ses vœux. C’est dans ces entrevues avec tant de citoyens, sur tous les points du pays, que nous avons compris et admiré la puissante unité française…

« Partout où il y a un homme qui réfléchit et qui pense au devoir, à l’honneur, à ses en-