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Page:Depre - Jacques le bûcheron, 1873.djvu/6

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JACQUES
LE BUCHERON

Or, ceci se passait dans la dernière guerre.


Les Prussiens avaient franchi notre frontière,
Et, comme un noir essaim de voraces corbeaux
S’abat sur un cadavre et le met en lambeaux,
Eux, les chacals hurleurs, déchiquetaient la France.
Sedan avait brisé les cœurs ; toute espérance
De vaincre allait de plus en plus diminuant :
Paris seul les faisait tressaillir, en songeant
Que bientôt ils verraient la ville frémissante
Apparaître, à travers une lueur sanglante.


Le soir tombait. — Assis, sombre et silencieux,
Jacques, le bûcheron, l’homme au vaillant courage,