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munications ; — que souvent des épidémies terribles ravageaient effroyablement le pays ; on affirme que la peste noire, vers 1350, enleva le tiers de la population de l’Europe ; que certaines maladies hideuses enfin, telles que la lèpre, étaient fort répandues, les lépreux étaient banni de la société ; ils devaient terminer leur misérable existence loin des hommes dans des hôpitaux isolés appelés maladreries ou léproseries.

1. Châteaux. — Les invasions normandes nécessitèrent la construction de nombreuses forteresses ou châteaux. Les seigneurs les bâtissaient de préférence sur le sommet des montagnes. — Dans les pays de plaines, les châteaux étaient défendus par des fossés profonds et de fortes murailles surmontées de créneaux et de mâchicoulis. Au centre s’élevait le donjon — La porte de sortie était fermée par la herse ; un pont-levis permettait de franchir le fossé. Il y avait enfin des issues souterraines.

2. Seigneurs. — Le seigneur était souvent un maître absolu dans son domaine. Il y exerçait tous les droits, même le droit de haute-justice.

Les seigneurs désolaient le pays par leurs guerres privées continuelles ; certains d’entre eux se livraient au brigandage le long des routes.

Pour diminuer le fléau des guerres privées, les évêques promulguèrent la trève-Dieu qui devait s’étendre du mercredi soir au lundi matin, du cinquantième jour avant Pâques au cinquantième jour après la même fête, etc. Le mal ne disparut toutefois qu’au XIVe siècle.

En temps de paix, les seigneurs aimaient à poursuivre dans les bois le sanglier, le cerf et le chevreuil ou bien, dans de brillants tournois, on les voyait lutter entre eux avec des armes courtoises. Ils accordaient volontiers l’hospitalité à des poètes errants ou trouvères, qui charmaient leurs loisirs en chantant sur un luth les prouesses des guerriers célèbres.