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VI



Toi qui passes foulant la neige de la rue,
Vois sur ma porte deux lions et une grue
qu’un vieillard catalan dans la pierre a sculptés.
Médite, et que ton rêve aux lignes de clartés
neuves, pour picorer la grappe des étoiles,
ouvrant ses ailes d’or comme de grandes voiles,
plane, le col tendu, dans un ciel enchanté,
et raille les lions de la réalité.