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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/141

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arrivait de plus une information d'agent fiable, rapportant des transports de troupes françaises vers Paris, le lieutenant-colonel Hentsch fut envoyé au commandement de la 1re armée avec la mission de « provoquer le recul de la 1re armée derrière la Marne ». Le jugement sur la situation, arrivant un peu plus tard, du commandement de la 2e armée, qui tenait pour vraisemblable une future offensive de puissantes forces ennemies venues de Paris contre le flanc droit de l'armée sans protection (p. 22), montra en même temps le désaccord entre les vues des deux commandements d'armée opérant à l'endroit le plus menacé. Le devoir le plus urgent du chef d'État-major général était d'obtenir un accord des vues et des actions, et pour cela sa présence en avant sur le front était inévitable.

Le général v. Moltke n'était pas du tout fermé à de telles considérations. Selon les indications de l'ex-colonel Tappen (Tappen, Vers la Marne en 1914, p. 24), la liaison toujours plus difficile à établir avec l'aile droite de l'armée en raison de l'éloignement croissant, « le déplacement de l'état-major général derrière l'aile droite de l'armée a souvent été évoqué. Suite à de nombreuses difficultés techniques à ne pas sous-estimer, notamment la reconstruction des liaisons radio, et sans doute aussi suite à une certaine lourdeur, ce déplacement n'a jamais eu lieu ». La même lourdeur fit que la séparation d'un petit échelon opérationnel du chef d'état-major général du grand quartier général n'a pas été considérée comme possible. Même le Chef suprême des armées poussait à un déplacement de l'État-major général derrière l'aile droite de l'armée, comme se le rappelle avec certitude l'adjoint au chef d'État-major général, le général de division v. Stein, qui assistait régulièrement aux rapports du général v. Moltke à l'Empereur — mais cette mesure n'a pas été considérée comme exécutable à l'époque pour les motifs mentionnés.

Encore un autre souci sérieux oppressait de façon croissante le chef d'état-major général allemand : la situation en Belgique, sur les arrières de l'armée de l'ouest, qui avait déjà donné lieu ces derniers jours à une attention plus soutenue, semblait devenir menaçante. Les bruits sur des intentions de débarquement des Anglais et des Français en Belgique et en France du nord prenaient progressivement toujours plus de consistance. Selon les informations et renseignements à ce sujet, il était devenu de plus en plus vraisemblable pour le général v. Moltke que « les Anglais, soutenus