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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/143

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que cette information représentait une totale impossibilité, ne serait-ce que pour des considérations sur les techniques de transport. On n'a pas fait d'essai d'empêcher, ou même de gêner toute entreprise de l'adversaire sur la côte belge, par une attaque des forces de la marine allemande. En tous cas, une demande de ce genre n'a même pas été faite auprès du chef d'état-major de l'Amirauté, une vérification des bruits de débarquement n'a pas non plus été faite par recoupement des informations entre commandements de la marine et de l'armée, et une opération de la marine en vue d'une attaque ou au moins d'une exploration dans la Manche n'a pas non plus été demandée (Dans un mémoire du 28/12/25, l'ex-colonel Tappen écrit à ce sujet : « Je ne pense pas que l'amenée de 80 000 Russes d'Arkhangelsk vers Ostende ait pu être un motif pour demander des mesures spéciales de la marine. D'ailleurs, cette information n'a pas convaincu, à part le lieutenant-colonel Hentsch, qui l'a transmise au général v. Moltke, et d'ailleurs, la marine ne pouvait plus rien y changer si les débarquements à Ostende avaient déjà eu lieu... Le général v. Moltke... a à toutes les occasions montré la tache rouge sur la carte au 1:300 000 qui représentait les fortifications de Lille, en disant : « C'est là qu'est le danger, c'est là qu'est le danger ! » Il était tout à fait hypnotisé par cette tache rouge, quand on se le rappelle. Le général v. Moltke craignait le rassemblement de puissantes forces ennemies dans la région de Lille. »).

D'après les informations arrivant des commandements des armées pendant la journée et le soir du 5/9, les événements du front se passèrent en général conformément aux prévisions. L'adversaire paraissait encore se retirer face aux 1re à 4e armées, ce n'est que face à la 5e armée qu'il avait fait front avec des forces plus puissantes au nord du canal de la Marne au Rhin. La résistance ennemie contre l'aile gauche de l'armée en Lorraine se raidissait de plus en plus. L'après-midi arriva du commandement de la 1re armée très en retard, un rapport détaillé du matin du 4/9, dans lequel ce commandement demandait de façon urgente de lui signaler la situation des autres armées, ainsi que l'espoir d'une exploitation du succès acquis par la 1re armée, même si un échelonnement de la 1re armée derrière la 2e n'était pas possible. Simultanément, il fut demandé de façon urgente un renforcement rapide de l'aile droite « par d'autres unités. » Le contenu de ce message fut dépassé par les événements. Les explications demandées sur la situation générale devaient être apportées par le lieutenant-colonel Hentsch au commandement de la 1re armée, toute autre réponse devenait superflue.