Aller au contenu

Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Les questions, doutes et soucis qui se bousculaient ne pouvaient certes pas être résolus dans l'air poisseux, les bureaux sombres et étroits de l'école de Luxembourg, pendant un travail de nuit dans la lumière trouble d'une lumière de lampe insuffisante. Seul le contact et la discussion du chef d'état-major général avec les commandants d'armée sur le front, et avant tout le contact immédiat avec l'esprit combatif et avide de victoire de cette troupe incomparable pouvaient surmonter au plus vite ces préoccupations. Leur force morale, leur élan psychique, leur dévouement et fidélité jusque dans la mort s'étaient vérifiés brillamment dans tous les combats des semaines passées. Ils s'étaient toujours montrés supérieurs à l'ennemi. Ce sont aussi ces forces qui devaient faire pencher la balance dans les combats tactiques du jour, malgré la défaveur de la situation opérationnelle. Le général v. Moltke ne pouvait avoir de claires connaissances et prendre rapidement des décisions énergiques qu'ici sur le front, en lui assurant une influence décisive sur le commandement, et en lui permettant de rattraper l'initiative du commandement, qui échappait de plus en plus de ses mains. Ce n'est que là que les faiblesses du front ennemi pouvaient être rapidement détectées, et que les mesures nécessaires pour les exploiter pouvaient immédiatement être prises. Ce n'est que là que l'on pouvait créer au plus vite de nouvelles réserves à la disposition de l'état-major général, en retirant des forces des points les moins menacés, pour pouvoir les jeter là où la décision opérationnelle de la bataille était cherchée.

Mais le chef d'état-major général ne put se décider pour la solution du salut, de se dépêcher immédiatement vers le front accompagné d'un petit état-major d'officiers, pour des raisons qui auraient pu sembler justifiées en temps de paix, mais qui n'étaient que des préjugés dans cette situation critique. Le général v. Moltke ne pensait pas pouvoir donner d'ordres de sa pleine autorité, sans l'accord du Chef suprême des armées. Un déplacement rapide de l'état-major général n'était pas possible à bref délai, comme déjà évoqué (p. 129), pour des raisons techniques en raison de son volume. Il fallait pour cela de longs préparatifs. Même l'Empereur ne fit valoir — comme cela ressort de communications concordantes — d'égards pour sa personne en ces jours difficiles. L'impatience qui le tourmentait juste alors dans l'incertitude torturante de l'arrière à Luxembourg est démontrée par le fait qu'il se décida encore pendant la nuit, d'aller avec quelques compagnons très tôt au matin du 7/9, au foyer de la bataille,