Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/257

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sérieuse, parce que l'adversaire se disposait apparemment à marcher dans la brèche entre les 1re et 2e armées. Au cours de la suite de la conversation, il se plaignit à plusieurs reprises que l'« on » (apparemment, le prince pense par là au lieutenant-colonel Hentsch ou à l'État-major général) voulait le forcer à la retraite. Il dit à peu près littéralement « je dois me retirer, et je ne le veux pas, parce que je ne considère pas la situation comme si grave ». Dans la situation actuelle, une retraite n'était en rien justifiée. De l'entretien avec le général, je tirai l'impression très sûre que sa décision finale sur la retraite n'était pas encore prise, et que tout était encore flottant. Après la fin de la promenade, le général de division v. Lauenstein eut une discussion avec le lieutenant-colonel Matthes. »

Le chef d'état-major de la 2e armée, avec la ferme volonté d'affirmer le 9/9 les positions de l'aile droite, et de continuer l'attaque du centre et de l'aile gauche, prit des mesures, immédiatement après le départ du lieutenant-colonel Hentsch, pour barrer le passage du secteur de la Marne, et pour accélérr la décision sur l'aile gauche. Dès 7 h 15 du matin, l'ordre suivant parvenait au corps de cavalerie Richthofen : « La 2e armée se bat sur la ligne Marguy - le Thoult - Pleurs avec son aile offensive. La division de cavalerie de la garde doit protéger le flanc droit jusqu'à la Marne, échelonnée autant que possible vers la droite et l'avant. La 5e division de cavalerie doit barrer le passage de la Marne de Château Thierry vers l'amont jusqu'à Binson. » Là-dessus, le lieutenant-colonel v. Egan-Krieger, officier d'ordonnance, fut envoyé au corps de la garde et à la 3e armée, pour pousser à une exécution accélérée de l'attaque envisagée de l'aile gauche de l'armée contre les positions en hauteur de Sézanne, malgré la tension générale de la situation. Il faudrait y briser au plus vite la résistance de l'ennemi, pour lui ravir la dernière position au nord de la Seine. Une victoire de cette aile soulagerait aussi le centre et l'aile droite, et simultanément écarterait le danger de la brèche entre les 1re et 2e armées. Peu après 8 h, arriva une observation aérienne, selon laquelle « aucun combat dans la région à l'ouest et au nord-ouest de Montmirail, et les routes Montmirail - La Ferté et Montmirail - Château Thierry libres de colonnes. » Ce renseignement renforça encore chez le général v. Bülow la décision de se maintenir, et il approuva entièrement les mesures prises par son chef d'état-major. Mais les informations suivantes sur les événements du front furent attendues avec une impatience compréhensible, en particulier celles en provenance du commandement de la 1re division de cavalerie, et du corps de la garde.