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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/273

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insiste explicitement sur le fait que « la 2e armée aurait pu résister frontalement sur ses positions, si la 1re armée s'était rapprochée très rapidement, et avait bouché la brèche (le rapport du 15/9/14 ne contient rien à ce sujet). » Selon le rapport du 14/5/17, suite aux explications du général v. Kuhl, il aurait posé une série de questions : « si un soutien immédiat de la 2e armée était possible », et si la 1re armée était en mesure de soutenir la 2e le lendemain de toutes ses forces, si elle arrivait à battre son propre ennemi le 9. Ce n'est que quand le chef d'état-major a répondu négativement à cette question, et en ce qui concerne la dernière « eu égard à l'état de l'armée », qu'il a fait usage de sa délégation de pouvoirs. Le général v. Kuhl et le colonel v. Bergmann contestent ces événements de la manière la plus ferme. D'après leurs descriptions faites dès le 10/9/14, le lieutenant-colonel Hentsch, au cours de sa réplique aux explications du chef de l'armée, a décrit la situation sur l'ensemble du front comme défavorable. La 5e armée était fixée devant Verdun, les 6e et 7e devant Nancy - Épinal. La situation de la 2e armée était sérieuse, elle « devait reculer, si la 1re armée ne trouvait pas immédiatement la liaison. » L'aile droite, le VIIe corps d'armée, avait été « rejetée en arrière, et non retirée (p. 180, note) » et voulait partir « si nécessaire en direction d'Épernay. » Il fallait tout d'abord une bonne fois « décrocher » toutes les armées, la 3e armée au nord-est de Châlons, les 4e et 5e ensuite sur Verdun par Clermont en Argonne. Comme la 1re armée n'était plus en mesure de se rapprocher immédiatement de la 2e, en raison de la percée des Anglais à travers la Marne, elle devait aussi se replier, pour regagner la liaison avec la 2e armée par une marche arrière, ceci dans la direction Soissons - Fismes, et au pire des cas plus loin, même vers Laon - La Fère. Une nouvelle armée allemande serait rassemblée vers St Quentin. En connexion avec celle-ci, on pourrait alors commencer une nouvelle opération. Le lieutenant-colonel Hentsch avait dessiné au fusain sur la carte du général v. Kuhl la ligne à atteindre par les armées.

Le général v. Kuhl s'opposa tout à fait décidément à l'exigence de repli, en soulignant la situation favorable de l'aile droite de la 1re armée, en plaidant explicitement pour une continuation inconditionnelle de l'attaque. Une retraite dans cette situation serait très fâcheuse, car l'armée serait alors complètement bousculée, et qu'elle était déjà extrêmement épuisée. Le sous-chef d'état-major soutint les explications du général v. Kuhl tout à fait explicitement, et indiqua particulièrement que pour la continuation de l'attaque, les