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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/272

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le IXe corps d'armée et la 6e division d'infanterie, en collaboration avec la brigade Lepel et une brigade de territoriaux avait entrepris l'attaque contre le flanc gauche et les arrières de l'ennemi. L'attaque progressait bien, et l'encerclement de l'aile ennemie laissait espérer de grands succès.

On ne peut pas encore établir sans hésitation l'impression que ces explications importantes ont exercée sur le lieutenant-colonel Hentsch, et en particulier si elles ont provoqué chez lui une vision plus confiante de la situation générale, ou si peut-être les soucis et les doutes subsistant de la crise qui venait d'être surmontée ont eu de tels échos qu'elles n'ont pas réussi à dissiper entièrement sa vision pessimiste. Il faut ici exercer une d'autant plus grande prudence en écrivant l'histoire, que le danger subsiste malgré tout qu'il soit accordé plus de place aux impressions des vivants sur la situation qu'à celles des morts, qui ne peuvent plus s'expliquer. Mais pour juger le comportement du lieutenant-colonel Hentsch, la question d'importance décisive est justement celle de l'impression que les développememnts du général v. Kuhl ont faite sur lui. L'ex-colonel v. Bergmann déclare que les explications du chef d'état-major, qui étaient animées par une forte confiance dans la victoire de la 1re armée, ont dévoilé pour la première fois au lieutenant-colonel Hentsch la véritable situation, et ont eu sur lui un effet de surprise tel qu'il s'était apparemment fait jusque là une image totalement fausse. Le général v. Bergmann écrit : « Cette surprise pouvait clairement se lire sur son visage. C'est encore un souvenir vivant pour moi qu'il était, comme on le dit vulgairement « baba », quand il a entendu cette description si contradictoire avec sa vision préconçue. » Dans son rapport envoyé quelques heures plus tard de Fismes au commandement de la 2e armée — le seul écrit de sa main pendant tous ces événements (p. 286) — le lieutenant-colonel Hentsch a décrit convenablement la situation de la 1re armée. Le 15/9/14, il rapportait qu'il n'avait pas pu juger « de l'étendue de l'avance de la 1re armée contre les Français sur la ligne de Nanteuil vers le sud. La confiance et le calme du commandement de l'armée auraient pu faire espérer un succès (Hentsch n'a pas essayé de se faire une idée claire sur la situation dans cette aile, que ce soit par un rapide trajet sur place, ou par une question à la radio au général commandant le IXe corps). » Le lieutenant-colonel Hentsch dans son rapport du 21/10/14