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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/324

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Chapitre 7.

L’état-major général du 8 au 10/9

Cartes 6 (1 : 1 000 000), 4 et 5 (1 : 200 000)

Pour le général v. Moltke, le départ du lieutenant-colonel Hentsch le 8/9 à 11 h du matin fut le commencement d’une période d’incertitude épuisante et d’attente torturante. En raison du fait qu’il soit resté loin derrière au grand quartier général, il s’était privé de la possibilité d’agir de façon décisive sur le décours des événements. Les doutes sur la possibilité pour les 1re et 2e armées de surmonter la crise difficile par leurs propres forces remplissaient toute sa pensée. L’attente dans l’inaction minait sa force spirituelle.

Son conseiller responsable, le colonel Tappen était autrement disposé. Depuis l’arrivée du message de la 1re armée sur la future attaque décisive au matin du 8/9, il envisageait avec confiance le développement de la situation sur l’aile droite de l’armée allemande, comme d’ailleurs ses collaborateurs. Leur attention était attirée ce jour là surtout par la question de l’utilisation des forces situées en Lorraine, et sans rapport dans leur puissance.

La tension sur l’aile droite de l’armée allemande ne pouvait pas rester sans influence sur la situation en Lorraine. L’espoir que « l’on pourrait immobiliser ici une grande partie de l’armée française par d’autres attaques de l’aile droite de l’armée allemande » ne s’était pas concrétisé. Avec les lents progrès que faisait l’attaque des 4e et 5e armées jusqu’à présent, on ne pouvait pas compter sur une intervention rapide de ces armées dans la direction Neufchâteau — Mirecourt. Une avance rapide de la 6e armée sur la haute Moselle par ses propres forces devait paraître au moins aussi questionnable que l’espoir de lier l’ennemi qui se tenait sur ce front, et l’empêcher de soustraire des troupes. La question de savoir s’il ne serait pas obligatoire, vu ce développement de la situation, de cesser le combat en Lorraine et de conduire vers l’aile ouest de nouveaux renforts outre ceux qui avaient déjà été emportés devint brûlante. L’idée tentante de placer des forces plus importantes de la 6e armée en soutien de l’attaque de la 5e armée, en commun avec le Ve corps d’armée sur la Meuse au sud de Verdun contre le flanc de l’ennemi qui faisait face à la 5e armée, ne semble