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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/497

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Le général v. Moltke avait lui-même le sentiment que son état de santé n'était plus à la hauteur de l'épreuve du poids de ces journées. Il écrit ainsi : « Je doit concéder que mes nerfs ont été très bas au cours de tout ce que j'ai vécu, et que j'ai sans doute donné l'impression d'un homme malade. » Le 13/9, sont état s'aggrava tellement qu'il a fallu que le général de division v. Stein, alors que la nécessité d'une nouvelle intervention de l'état-major général dans le développement de la situation sur le front se faisait pressante, fasse le trajet décrit (p. 473) comme son représentant, seul avec le colonel Tappen.

Le 14/9, le général v. Moltke fit son rapport comme d'habitude chez l'Empereur, mais il y donna une telle impression de maladie que pour tous les assistants, la nécessité s'imposa de faire quelque chose pour le décharger. Le soir de ce jour, la solution arriva.

Le chef de cabinet militaire proposa au Chef suprême des armées de remplacer le général v. Moltke par le général de division v. Falkenhayn. L'Empereur, qui avait lui-même observé avec un souci croissant l'état du chef d'état-major général, un de ses proches personnels, et qui avait simultanément été convaincu qu'il n'était plus en mesure de diriger les opérations, fut d'accord avec la proposition du général v. Lyncker. Certes, à cette heure malheureuse, c'est avec le cœur lourd qu'il se sépara d'un conseiller de nombreuses années, qui l'avait servi toute sa vie, lui et sa patrie, avec un dévouement pur et désintéressé, et qui avait été depuis longtemps un ami fidèle et droit.

Le général baron v. Lyncker apporta la décision de l'Empereur personnellement au général v. Moltke. Celui-ci rapporte lui-même : « Le 14/9 après-midi, le général v. Lyncker apparut dans mon bureau, et me dit que l'Empereur avait l'impression que j'étais trop malade pour pouvoir continuer à diriger les opérations. Sa Majesté aurait ordonné que je me fasse porter malade et que je retourne à Berlin. Le général v. Falkenhayn prendrait la suite des opérations. En même temps, mon adjoint, le général v. Stein, serait muté, et nommé au commandement d'un corps d'armée de réserve. Tout ceci tomba sur moi sans aucune préparation. J'allai incessamment chez le général v. Falkenhayn et lui communiquai l'ordre de Sa Majesté [...] Nous sommes allés chez l'Empereur, qui m'expliqua qu'il avait l'impression que j'avais été affaibli par mes deux cures à Karlsbad, et que je devais me reposer [...] Je dis à l'Empereur que je pensais