Aller au contenu

Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/498

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

que cela ne ferait pas bonne impression dans l'armée et à l'étranger si j'étais renvoyé immédiatement après la retraite de l'armée. L'Empereur dit alors que Falkenhayn ferait fonction d'adjoint au chef d'état-major général, et que je resterais pro forma. Falkenhayn dit qu'il ne pouvait prendre les opérations que s'il avait les mains absolument libres. Je ne pouvais qu'acquiescer. C'est ainsi que je restai au grand quartier général, tandis que tout était enlevé de mes mains, et je restai là comme spectateur. Peut-être que personne ne comprendra cela. J'ai endossé ce martyre, et couvert de mon nom les opérations suivantes, à cause de la patrie, et pour épargner à l'Empereur qu'il soit dit qu'il avait renvoyé son chef d'État-major général dès le premier insuccès. Je savais quelles suites malheureuses cela aurait eu ... Le martyre que j'ai endossé a été grand. J'ai pensé devoir le subir pour l'Empereur et pour le pays. Si j'ai mal agi, que Dieu me pardonne [...] »

Sur proposition du chef de cabinet militaire, l'Empereur avait explicitement défini, à la fin du rapport évoqué, qu'à partir de maintenant, seul le général v. Falkenhayn devait prendre la responsabilité du commandement des opérations. Un ordre du cabinet émis le lendemain à destination des autorités de commandement supérieures spécifiait que « les ordres de l'état-major général seraient si nécessaire signés par le général v. Falkenhayn, au nom du général v. Moltke. » Ceci transmettait la responsabilité des opérations à venir à Falkenhayn. Il prit donc le soir même du 14/9 outre sa charge de ministre de la Guerre les fonctions de chef d'État-major général de l'armée.

Quand le général v. Stein, tôt le 15/9 revint au grand quartier général de son voyage au front, il trouva sur sa table de travail l'ordre suprême du cabinet, par lequel il était nommé général commandant le XIVe corps de réserve. Immédiatement, il se rendit chez le général v. Moltke, pour prendre congé de lui. Celui-ci se sépara de son ex-collaborateur avec les mots mélancoliques : « Vous êtes sacrifié pour moi ! (v. Stein, Souvenirs et considérations sur l'époque de la guerre mondiale, p. 61) »

Le martyr que prit sur lui le général v. Moltke pour préserver les apparences à l'extérieur, et avant tout face à l'étranger, consistant à