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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/522

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Chapitre 12.

Rétrospective

« L’armée allemande de l’ouest, neuf jours après la fin de son approche, a pénétré le territoire français de Cambrai jusqu’aux Vosges du sud, par des combats répétés et victorieux. L’ennemi est battu sur toute la ligne et se trouve en pleine retraite. La dimension de ses pertes en morts, prisonniers et trophées ne peut pas encore être évaluée même approximativement, compte tenu de l’immense extension des champs de bataille, dans des paysages difficiles de forêts et de montagnes. »

C’est ainsi que le rapport officiel de l’armée rapportait le 27/8/1914, après la fin des batailles frontalières, la somme des performances accomplies jusqu’alors par l’armée allemande de l’ouest. Le son de cette confiance fière, justifiant des espérances hardies, se faisait aussi entendre dans les instructions confidentielles envoyées du tranquille bureau de l’État-major général à tous les commandements généraux de l’armée. La partie la plus difficile de la tâche de combat à l’ouest paraissait dominée. L’ennemi était battu partout, certes pas définitivement, comme cela avait semblé dans les premiers jours après les combats frontaliers, mais suffisamment à fond pour justifier un espoir de conclusion rapide de la victoire. Il suffisait apparemment d’engranger sans scrupules sur toute la ligne la récolte des combats menés jusqu’alors. Bien sûr, on savait que l’ennemi présenterait une vigoureuse résistance pendant sa retraite, surtout sur les nombreux segments de fleuves. Cependant, il ne serait plus en mesure de se livrer sur un large champ de bataille à un combat décisif, mais seulement à affaiblir et à user les forces de l’attaquant, pour paralyser l’élan de la poursuite allemande, et faire traîner en longueur la guerre dans l’espoir d’une offensive de la part de l’allié russe, qui le soulagerait. C’est dans ce sens qu’il se révélait pour les cinq armées du front allemand pivotant, déployé en largeur devant Paris, le cœur de la France, nécessaire de briser la résistance de l’ennemi partout aussi vite que possible, au besoin par une aide mutuelle entre les armées, de ne pas laisser un instant de repos à l’adversaire, et de lui empêcher toute possibilité de renfort, ou de nouvelles formations.