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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/526

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Même si le général d’armée baron v. Hausen, qui de sa position ne pouvait pas avoir une vision suffisamment large de la situation générale, avait des raisons importantes pour agir ainsi, c’était en tous cas l’affaire de l’État-major général d’empêcher par une intervention immédiate, qu’il soit dévié de la grande ligne de l’idée de poursuite au profit d’un but secondaire. Cette intervention a eu lieu le soir du 28 août, mais elle n’a pas eu d’effet dans les jours suivants, quand il a été établi que la 3e armée avait changé la direction de son mouvement, contrairement à toutes instructions contraires. Et même le 30 août, l’État-major général succomba à l’espoir fallacieux que les succès frontaux visés par la 4e armée sur la Meuse pourraient encore être augmentés vers un grand résultat par une intervention de flanc de la 3e armée sur l’Aisne.

Mais si au contraire, la 3e armée avait poursuivi son avancée rectiligne à peine empêchée sérieusement par l’ennemi vers le sud-ouest, une occasion rarement aussi propice lui aurait été offerte de ravir presque sans peine la victoire frontale conquise par la 2e armée près de St Quentin. On peut douter du fait que si elle avait réussi à obéir aux instructions de l’État-major général le 27 août, de marcher en avant direction Laon-Guignicourt, elle serait arrivée dans le dos de l’armée du général Lanrezac qui se battait sur l’Oise, mais elle serait certainement arrivée à temps pour attaquer son flanc en plein espace de retraite de l’ennemi. Ce que n’a pas réussi l’extrême aile droite de la 1re armée dans son pivotement par l’Oise le 31 août et dans les jours suivants, malgré des prouesses extraordinaires de marche, pour dépasser par le flanc la retraite de Lanrezac, et l’accélérer, la 3e armée aurait pu l’accomplir tout à fait, étant donnés le temps et l’espace. Les conséquences d’une destruction de la 5e armée française auraient été d’une portée incalculable pour la poursuite des opérations en général. Car les Anglais, et la 6e armée française, juste battue au cours de sa nouvelle formation sur la basse Somme, n’ont pu se sauver d’une catastrophe immédiate que par une retraite ininterrompue et rapide ; mais même, s’ils avaient été laissés à eux-mêmes, il seraient très vite tombés en pièces, comme il ressort des rapports anglais et français de ces jours-là. La réunion des trois armées de l’aile gauche allemande en une seule unité, puissante, autonome, survolant l’ennemi du point de vue opérationnel aurait alors donné la possibilité d’accomplir la poursuite selon les instructions du 27 août vers la