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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/527

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basse Seine et Paris, avec la perspective de récolter un plein succès, et de faire tomber rapidement la capitale française.

Certes, il pouvait se créer passagèrement au sein du front allemand pivotant une coupure importante entre les 3e et 4e armées. Mais vu les brillants succès attendus de l’aile droite, on pouvait la prendre en compte sans souci, et la colmater ultérieurement par avance des 4e et 5e armées dans la direction planifiée initialement vers Épernay-Vitry le François. Pour cela il suffisait pour la 5e armée de se libérer des soucis sérieux sur la sécurité de son flanc et de son arrière vers Verdun, afin de pouvoir entreprendre des mouvements sur le champ de bataille à pleine puissance. La garantie pour cela était d’abandonner l’attaque contre le front des fortifications Toul-Épinal, et de diriger de forts contingents de la 6e armée par Metz vers la rive gauche de la Moselle, avec la consigne d’encercler Verdun et de l’attaquer sur le hauteurs de la Meuse au sud des fortifications. Même une attaque contre la ligne des fortifications à cet endroit paraissait certainement plus facile et prometteuse, par des forces conjointes des deux côtés de la Meuse, que par une attaque isolée et purement frontale contre la brèche entre Toul et Épinal. Cette idée, qui dans un certain sens avait été évoquée dans les instructions d’avancée, paraissait d’autant plus proche qu’à ce moment, il n’était plus question de déplacer de grands renforts de l’aile sud allemande vers Aix-la-Chapelle pour renforcer l’aile droite.

Sur l’aile droite extrême, la 1re armée se débarrassa par une attaque rapidement décidée des dangers qui ne faisaient qu’apparaître sur son flanc près d’Amiens. À sa gauche, la 2e armée se défendit avec succès de l’attaque offensive isolée de la 5e armée française, et la transforma en une défaite tactique lourde. Celle-ci aurait certes pu empirer encore, si le commandement de la 2e armée avait donné moins de poids à la formation de masses frontales et avait plutôt entrepris un encerclement de l’aile ouest ennemie au sud de La Fère.

Comme l’état-major général, situé d’abord à Coblence, puis à Luxembourg dans les derniers jours d’août, manquait d’une vision claire sur la situation générale — en partie suite à des rapports insuffisants ou tardifs des commandements d’armées — et qu’il n’intervenait que rarement, et à contrecœur, avec des ordres précis dans le feu de l’action, les choses se sont déroulées pendant les opérations de poursuite presque toujours autrement qu’elles n’avaient été prévues dans les instructions fondamentales du 27 août. Pendant ce temps-là, comme dans le cas de la résistance inattendue et opiniâtre du centre français sur la Meuse, qui n’a pas montré de nécessité urgente pour un changement de l’idée centrale des opérations, le surgissement de la 6e armée française nouvellement formée sur la basse Somme, ou la contre-attaque surprenante de Lanrezac près de St Quentin n’ont pas déclenché de souci sérieux sur l’heureuse continuation du plan de poursuite. Dans les deux cas, une initiative fraîche des commandements d’armée a trouvé à temps