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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/542

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de son armée, et qu'il voyait comme auparavant la situation de la 1re armée, contrairement à la réalité, comme extrêmement menaçante. Là dessus arriva le malheureux malentendu qui devait l'avertir par radio de la 1re armée, signalant une inflexion localement limitée de son aile gauche, et qu'il a interprété comme le début d'un mouvement de retraite générale de cette armée. Vers midi le 9/9, il croyait donc la 1re armée déjà en retraite. Si cette vision correspondait à la réalité, alors l'aile droite de la 2e armée serait très hautement menacée par une poursuite de l'avance des Anglais à travers la Marne. Le manque de liaison suffisante avec la 1re armée engendra alors des conséquences catastrophiques. La décision de retraite du commandant de la 2e armée, aussi explicable qu'elle puisse être de son point de vue, reposait sur des hypothèses complètement erronées sur la situation de la 1re armée. Mais le général d'armée v. Bülow ne supportait pas l'entière responsabilité de cette situation. Contrairement à ce qui s'était passé pour les opérations sur la Sambre et la Meuse, il n'était pas responsable de la conduite des opérations générales sur la Marne, en particulier sur l'aile droite de l'armée. Dans sa situation de commandant d'armée, il n'avait pas de vue générale sur l'ensemble de la situation. La responsabilité pour l'ensemble des opérations dans la bataille de la Marne reposait sur l'État-major général. Le devoir de ce dernier était de rectifier à temps les erreurs d'appréciation opérationnelles des commandements des 1re et 2e armée, qui ne lui avaient pas échappé, et avant tout de faire une extrême attention à leur juste orientation au sein de la situation générale. Mais cela, son représentant, le lieutenant-colonel Hentsch, l'avait manqué, pour des raisons inexplicables. Il n'a pas parlé au général d'armée v. Bülow des intentions, qu'il avait pu connaître juste avant son départ de Luxembourg, de la 1re armée de continuer l'attaque entreprise « dans la perspective du succès », avec les IIIe et IXe corps d'armée « en mouvement ».

Le lieutenant-colonel Hentsch devait jouer peu après un rôle aussi fatal auprès du commandement de la 1re armée qu'il l'avait fait auprès de la 2e armée. Sur la route allant de la 2e à la 1re armée, il avait — même sur la base de messages insuffisants — acquis la conviction que les Anglais étaient déjà depuis tôt le matin du 9/9 passés au nord de la Marne. La retraite de la 2e armée avait donc dû avoir commencé, si bien que celle de la 1re armée devenait inévitable. Il arriva avec cette idée en tête au commandement de la 1re armée, où il décrivit la situation de la 2e armée et notamment de son aile droite, en tons aussi sombres qu'il avait dépeint la veille la situation de la 1re armée à Montmort. Au commandement de la 1re armée, il reçut pour la première fois une clarté complète sur la situation favorable