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Page:Der Marne-Feldzug - die Schlacht - mit zehn Karten und sechs Skizzen.djvu/541

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n'avaient pour but que de réaliser un équilibre tactique sur des points isolés menacés, et étaient limités dans l'espace. C'est pour cela que le lieutenant-colonel Hentsch a évité de prononcer le premier le mot « retraite » sur le front. Mais il a été le premier à lever des doutes sur une suite de la victoire dans l'esprit du chef de la 2e armée, qui était pourtant plein de confiance dans la victoire après un succès sur le champ de bataille dû à ses propres instructions. En effet, dans son rapport le soir du 8/9 au château de Montmort, il présenta la situation de la 1re armée comme sans espoir, malgré le rapport radio du commandement de la 1re armée sur les bons espoirs de l'attaque du 8/9, et il contesta la possibilité de son raccordement avec l'aile droite de la 2e armée. Ces considérations tombèrent chez le général d'armée v. Bülow sur un terrain d'autant plus fertile que celui-ci était très insuffisamment renseigné sur la situation réelle de la 1re armée, et qu'il la voyait sous un jour sombre. Le danger menaçant la brèche le remplissait de vrais soucis. Le seul moyen de le détourner était à ses yeux d'interrompre le combat de la 1re armée sur l'Ourcq et de la rapprocher immédiatement de l'aile droite de la 2e armée. Au contraire, le lieutenant-colonel Hentsch ne tenait pour possible de surmonter la crise, et en particulier de colmater la brèche, que par un mouvement des deux ailes droites des armées vers l'arrière.

Même si le général d'armée v. Bülow se rebellait littéralement tout d'abord contre idée de retraite de sa propre armée, le lieutenant-colonel Hentsch, au cours de la conversation le soir du 8/9, l'a conduit à avouer qu'au cas où les Anglais traverseraient la Marne avec des forces supérieures le 9/9, il entreprendrait sans autre ordre une retraite derrière la Marne. Il s'est avéré après le départ de Hentsch combien le général d'armée v. Bülow, malgré ces accords, se préparait pour soutenir son aile droite et pour l'attaque de l'aile gauche et des Saxons. Il était persuadé qu'une victoire éclatante de la 2e armée très tôt arrêterait immédiatement l'avancée des Anglais vers la Marne, et éliminerait ainsi le danger pour l'aile droite de la 2e armée.

Mais quand le général d'armée v. Bülow a reçu au cours de la matinée du 9/9 l'annonce certaine de l'avance de puissantes forces anglaises sur la Marne, il se décida à la retraite. Pour juger cette décision, il ne faut pas détourner l'attention du fait qu'il n'avait pas encore connaissance de la proche victoire sur l'aile gauche