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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/147

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RENÉE, mettant la main sur ses yeux.

Horreur ! il rit, et j’ai le désespoir dans l’âme.

LE DOMESTIQUE, à part.

Je voudrais bien savoir ce qu’elle vient faire ici, par exemple. (Haut.) Alors, mademoiselle préfère attendre dans l’atelier ?

RENÉE.

Non, non. Tenez, prenez cette bourse ; je vous donnerai le triple, si vous êtes discret. Cachez-moi de façon à pouvoir tout entendre.

LE DOMESTIQUE, prenant la bourse, à part.

Ah bah ! au fait, ça ne fâchera pas monsieur, une jolie fille cachée chez lui. (Haut.) Voici un cabinet dans lequel mademoiselle sera parfaitement.

RENÉE, entrant.

Est-ce bien moi, mon Dieu ? (Se tournant vers le domestique.) Surtout, gardez le silence !

LE DOMESTIQUE.

Oui, mademoiselle ; seulement, mademoiselle n’oubliera pas que je m’expose à perdre ma place.

RENÉE.

Vous savez ce que je vous ai promis.

LE DOMESTIQUE.

Oh ! je n’ai pas oublié.

(Elle entre et tire la clef)



Scène II.


ORTHEZ, LE DOMESTIQUE.


ORTHEZ.

Enfin ils sont partis. Ce bruit me fatigue sans m’étourdir.