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LE PÈRE COUPABLE
ACTE PREMIER
La scène représente un salon, au fond une riche galerie ; les domestiques se livrent aux apprêts d’une fête.
Scène I.
BAPTISTE, CÉLESTIN, LÉON.
BAPTISTE, assis sur un fauteuil, son plumeau à la main.
Pourquoi donc faut-il que le plaisir des uns soit la peine des autres ? La joie du maître, mais c’est ce qui peut arriver de plus fâcheux à un domestique !
CÉLESTIN.
Allons, le voilà encore qui geint.
BAPTISTE.
Dame, c’est vrai ça ; aussitôt que nos maîtres sont contents, la maison est bouleversée : des dîners, des soirées, le service ne s’arrête plus. À quelque chose malheur est bon, comme dit cet autre : parlez-moi des chagrins des gens en deuil.