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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/22

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la maison était tranquille ; ce n’est que depuis que mademoiselle est sortie du Sacré-Cœur que tout a changé.

BAPTISTE.

Qu’est-ce que ça vous fait, à vous autres, d’avoir du mal ? vous êtes robustes, vigoureux, tandis que moi je suis délicat.

CÉLESTIN.

Tiens, de nous tous, c’est lui qui mange le plus.

BAPTISTE.

Mais, ignorant que vous êtes, ça ne signifie rien ; je mange, parce que je suis faible et que j’ai besoin de forces.

TOUS.

Ah ! cette farce.

BAPTISTE.

Le médecin de mon pays m’a dit que le travail ne me convenait pas, et qu’il me fallait une nourriture succulente.

LÉON.

Je demande à consulter le médecin de ton pays.

BAPTISTE.

Quand il m’a dit ça, j’ai tout de suite eu l’idée de me mettre en maison.

CÉLESTIN.

Oui, mais dis donc, pendant que tu bavardes, nous travaillons.

BAPTISTE.

Je ne m’y oppose pas. Ah ! Mlle Céline.




Scène II.



Les mêmes, CÉLINE.


CÉLINE.

Dieu ! comme on est en retard ici !