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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/231

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Mme DE SORIEU, bas à Louise.

Quoi ! vous consentez, vous renoncez, vous ne l’aimerez pas enfin ?

LOUISE, bas.

Je vous le jure. (Haut.) Mais d’où vient ce murmure de voix, ces pas précipités ?…

HORACE, à Adrienne.

Adrienne, sortez, sortez, qu’on ne vous surprenne pas ici.

Mme DE SORIEU.

Adieu, madame, j’ai votre serment. Horace, au revoir.

(Elle sort précipitamment.)



Scène XIII.


HORACE, LOUISE, M. EVRART, Mme EVRART, LA NOCE, LE CAPITAINE STRIKER.


Mme EVRART, bas.

Ah ! ma fille, je suffoque, j’étouffe de joie ! Si tu savais. Pourrais-tu jamais croire, ton oncle, mon frère, c’est merveilleux ! Au bout de trente ans…

LE CAPITAINE.

Corbleu ! oui, ma sœur, c’est bien moi. Il faut avouer que le temps est un habile magicien, car je veux être pendu au grand mât de perroquet si l’on retrouve en vous les vestiges d’une jolie femme. Mais qu’importe, il s’agit maintenant de votre fille, ma nièce. À côté de l’édifice qui croule, voici l’édifice nouveau. Mordieu ! ma sœur, je vous en fais mon compliment, vous vous êtes surpassée dans votre ouvrage. (Il s’avance sur le devant de la scène et regarde sa nièce en la retournant.