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Page:Deraismes - Le Theatre chez soi.pdf/238

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GAMBIER.

Allons donc, mon cher, le temps est si beau et les champs sentent si bon, qu’il est préférable de venir à pied.

HORACE.

Je vous vois avec un plaisir extrême, j’avais peur que vous ne pussiez vous rendre tous les trois à mon invitation. Je craignais surtout que Gambier ne fût retenu à Paris par quelques malades sérieux.

GAMBIER, avec embarras.

Oh ! non, non, j’ai pu m’échapper, Dieu merci.

VAULUCHET.

Il s’est fait remplacer. Un médecin ou un autre, peu importe, c’est toujours la même ordonnance.

HORACE.

Vauluchet, à ce que je vois, n’a rien perdu de son esprit moqueur. Enfin, nous voici donc réunis comme autrefois à Louis-le-Grand. Avouez, messieurs, qu’absorbés comme vous l’êtes par un travail incessant, les vacances sont pour vous une douce chose.

VAULUCHET.

D’autant plus que j’aime par-dessus tout un repos incessant.

GAMBIER.

Ah çà ! mais il me semble que nous n’avons pas encore demandé comment se porte Mme Malquais.

HORACE.

Elle va très-bien, Dieu merci.

CHAMPMAILLY.

De plus en plus belle, suivant le bruit qui court ?

HORACE.

Si quelque chose peut être ajouté à la perfection, le bruit qui court est vrai.