groupe de poëmes, « Oiseaux et Enfants, » me fait songer aux délices des Feuilles d’Automne ; les Contemplations se rattachent encore plus étroitement au faisceau d’hier. Dans la forme des pensées, dans la contexture du style se révèlent des affinités évidentes.
Dans presque tous ces poëmes, nés d’inspirations antérieures, dans quelques autres encore où nous surprendrons une veine imprévue, Victor Hugo est resté égal à lui-même, c’est-à-dire admirable. Libre dans mon enthousiasme, je n’oserais en dire autant de toutes les pièces qu’ont suscitées d’autres préoccupations inaccoutumées dans l’œuvre du maître.
La première partie de ce volume, dédiée à la jeunesse, me paraît peut-être moins belle de tout point que la seconde, si dignement intitulée : « Sagesse. » Elle contenait assez de splendeurs pour enlever tous les suffrages, si elle eût compris uniquement les évocations de charmeresses, les galantes élégances mêlées aux fraîcheurs d’églogue, les innocentes curiosités de l’Ado" lescence, toute cette symphonie d’Avril que Victor Hugo orchestre magistralement. Mais quelques notes nouvelles sont venues se glisser dans ce concert si juste et si pur. Auprès du Poème de Jeanne, nous avons le Dizain de femmes, Jour de fête aux environs de Paris, Meudon, la Vision de Crêteil, Post-Scriptum des rêves, qui nous font entrer sur des terres encore inexplorées par le maître. Ici Victor Hugo âllie aux souvenirs qui lui étaient familiers, aux souvenirs divins qui ont fait vivre Rose et MlleLise, des réminiscences d’étudiant qui nous ont bien un peu surpris. D’abord il complique