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PARIS NOUVEAU.

Où la vie à longs flots ruisselle,
Où dans le bleu lotus, amour du Bendémir,
Et dans les bananiers épais semble frémir,
Frémir une âme universelle ;

« Que ces chemins poudreux, que ces bruyants trottoirs
Où, comme des troupeaux poussés aux abattoirs,
Court la foule avec frénésie ;
Où ce pâle flambeau, ce frère du sommeil,
Qu’ils appellent le gaz remplace le soleil ;
Où la nuit est sans poésie.

« Pourtant je préférais Paris, le mien, — non pas
Cette ville de boue où j’ai traîné mes pas,
Courbé sous la tristesse et l’âge,
Mais le Paris où j’ai souffert, où j’ai vaincu,